17. Octobre 2025

Une école sur des ordures

INDONESIE
Élèves le matin, ils deviennent enseignants l'après-midi. Mais pourquoi ces jeunes chrétiens indonésiens passent-ils leur temps libre dans une décharge publique ?

Nitida vit dans un foyer pour enfants d'ACP, sur l'île indonésienne de Sumatra. Avec d'autres résidents du foyer, la jeune fille de 17 ans se rend à l'école cinq jours par semaine en scooter, soit un trajet de dix minutes. Elle y suit des cours avec 300 autres enfants et adolescents. La plupart de ses camarades de classe sont issus de milieux très modestes, car les collaborateurs d'ACP ont fondé ce centre scolaire au cœur d'un quartier pauvre. Malgré cela, tous les élèves reçoivent une éducation complète et de qualité, qui commence par l'école maternelle et primaire et se termine par le collège et le lycée.

Deux salles, deux ambiances
Après le dîner, la lycéenne remonte sur son scooter. Après seulement dix minutes de trajet, l'environnement change radicalement, et l'élève devient enseignante. Mais pas dans un centre scolaire coloré et accueillant comme celui qu'elle connaît. La salle de classe est certes propre et bien entretenue, mais elle empeste. Nitida est en effet bénévole dans un bidonville situé directement sur une décharge à ciel ouvert.

Cinq jours par semaine, et parfois même le samedi ou le dimanche, une équipe du foyer vient ici. L'amour de Jésus est leur motivation. Sous la supervision attentive du directeur du foyer, les jeunes enseignent aux enfants qui grandissent sur les montagnes d'ordures. En apprenant à lire, à écrire et à compter, de toutes nouvelles perspectives s'ouvrent à eux, des perspectives dont leurs parents n'auraient jamais osé rêver. Et comme Nitida et les autres jeunes enseignants parlent aussi de Jésus, les habitants du bidonville découvrent également le trésor le plus précieux qui soit sur terre.